By Expedia Team, on February 11, 2019

Les 15 tableaux de Monet les plus emblématiques

Un voyage autour du monde au travers des œuvres de Monet : 15 peintures extraordinaires pour connaître le père de l’impressionnisme, des Coquelicots aux Nymphéas !

Dès son plus jeune âge, Claude Monet se consacra à l’art, forgeant son style pictural personnel immédiatement reconnaissable. Alors qu’il exposait certaines de ses peintures à Paris en 1873, en compagnie de ses amis Renoir, Sisley, Pissarro, Degas et Prins, le terme ” impressionniste ” fut inventé spécialement pour lui. Et force est de constater qu’il lui sied mieux qu’à quiconque. Cette âme taciturne et solitaire, parfois grincheuse, devint rapidement l’icône de tout un mouvement artistique qui s’appuyait sur quelques concepts fondamentaux. La peinture devait être, autant que possible, une expression de la vérité. La nature étant la principale source d’inspiration, peindre en plein air (c’est-à-dire à l’air libre) était impératif. C’était le seul moyen d’enregistrer instantanément sur la toile l’impression visuelle exercée par un environnement, à un moment précis.

Les études de Monet sur le rendu de la lumière, et en particulier des reflets de celle-ci sur l’eau et toutes sortes de surfaces, furent si minutieuses et persévérantes qu’on en vint à le considérer comme un ” scientifique de la couleur “. Mais avant d’être scientifique, il était un poète. Cette petite sélection d’œuvres de Monet peut nous aider à le comprendre.

1. La Dame en blanc au jardin à Sainte-Adresse
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Notre voyage commence dans les fastueuses galeries du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, avec la La Dame en blanc au jardin à Sainte-Adresse, l’une des premières œuvres impressionnistes de Monet. Peinte en 1867, parmi ses premiers travaux réalisés totalement en plein air, il s’agit de l’une des plus réussies. Sa puissance réside principalement dans le rendu violent de la lumière de midi, dont l’éclat aveuglant est accentué par la robe blanche de la femme représentée à gauche du tableau, mais aussi dans l’équilibre de la composition qui, dans les œuvres de Monet, joue toujours un rôle de premier plan.

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La Dame en blanc au jardin à Sainte-Adresse

2. Le Portail, brouillard matinal
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Entre 1890 et 1895, Monet se consacra avec de plus en plus de rigueur à l’étude de la lumière et au rendu pictural de ses effets. Au cours de cette période, l’artiste choisit quelques thèmes spécifiques qu’il reproduisit en séries, en variant uniquement les conditions atmosphériques, l’heure du jour et parfois la saison. La Série des Cathédrales de Rouen est précisément l’un des produits de cette recherche : Monet représenta plusieurs dizaines de fois, la façade de la cathédrale de Rouen, dont les décorations architecturales, créant des motifs complexes d’ombre et de lumière, en faisaient un sujet particulièrement adapté à son projet. Le Portail, brouillard matinal, conservé au Folkwang Museum à Essen, en Allemagne, n’est que l’une des nombreuses toiles consacrées à la cathédrale, qui embellissent aujourd’hui des collections publiques et privées dans le monde entier.

3. Les Coquelicots
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La France fut la patrie de Monet et l’est toujours. Ainsi, ce sont sans conteste les musées parisiens qui détiennent le plus grand nombre d’œuvres signées du père de l’impressionnisme. À cet égard, la collection du Musée d’Orsay est probablement la plus riche. Vous pourriez commencer par Les Coquelicots, l’un des tableaux les plus célèbres au monde, dans lequel Monet représenta un vaste champ de coquelicots à Argenteuil, commune située au nord de Paris où le peintre s’était installé avec sa famille en 1871. L’atmosphère vibrante d’un après-midi d’été ensoleillé imprègne la toile, dominée par un paysage splendide dans lequel les personnages ne sont pas portraiturés, mais constituent de simples silhouettes faisant partie intégrante de la nature.

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Les Coquelicots

4. Camille Monet sur son lit de mort
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Ce n’est peut-être pas l’une des œuvres les plus célèbres de Monet, mais il faut bien admettre que ce tableau, de nouveau exposé au Musée d’Orsay, contient quelque chose d’extraordinaire. La scène est certes un peu macabre mais, quand Claude Monet voulut contempler une dernière fois sa femme Camille, décédée des suites d’une longue maladie à tout juste 32 ans, son désir de fixer à jamais cette ultime image de sa bien-aimée sur la toile fut pour lui quelque chose de naturel et spontané. L’aspect le plus déconcertant naît sans aucun doute les couleurs qui, dans un tourbillon de pourpre, de gris et de bleu, submergent les traits de la défunte. Dans ce cas encore, Monet se concentre sur les couleurs. Ce ne sont cette fois pas celles de la nature, mais de l’abandon de la mort et de la douleur humaine.

5. Déjeuner sur l’herbe
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Le titre de cette œuvre vous rappelle peut-être le célèbre chef-d’œuvre pré-impressionniste d’Édouard Manet, dont cette peinture s’inspire effectivement. Après des vacances de Pâques passées à Chailly en compagnie de ses amis Bazille, Sisley et Renoir, Monet décida de réaliser un grand tableau illustrant un pique-nique en forêt de Fontainebleau. Le projet était d’envergure. Conçu à l’origine comme une toile de 6 mètres sur 4, il devait être peint en partie en plein air, et représenter des figures humaines grandeur nature afin de produire un résultat final qui, par son réalisme, eût dépassé le Déjeuner sur l’herbe de Manet. En dépit de son engagement et de ses nobles intentions, Monet ne parvint jamais à achever l’œuvre dont il ne reste aujourd’hui qu’une partie (d’environ 2 mètres sur 2) exposée au Musée d’Orsay.

6. La Pie
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Personne, dans l’histoire de l’art, n’a su peindre la neige comme le fit Monet. En 1867, le peintre réalisa la première série de paysages d’hiver entièrement peints en plein air, dont fait partie La Pie, aujourd’hui exposée au Musée d’Orsay. La peinture devait être impérativement réalisée en plein air. Le goût de Monet pour la solitude, allié à son incroyable résistance aux rigueurs du climat, conduisirent l’artiste à ne jamais déroger à ce principe, même durant les hivers les plus rigoureux. La Pie donne à voir et à respirer tout le silence et l’immobilité glaciale d’un matin d’hiver. Au travers de sa peinture, Monet apporte à la scène une poésie visuelle inoubliable.

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La Pie

7. Nymphéas
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Le thème des nymphéas fut la dernière grande obsession de Monet qui, s’inspirant de l’étang de son jardin de Giverny, les déclina dans des variations infinies pendant environ 26 ans. Comme les Cathédrales de Rouen, les toiles sur le thème des nymphéas sont éparpillées un peu partout dans le monde, mais le chef-d’œuvre de cette série qui fait généralement l’unanimité, ce sont les merveilleux nymphéas du Musée de l’Orangerie, que Georges Clemenceau commanda à Monet pour la décoration des deux salles ovales du bâtiment. Il s’agit du testament de Monet et, peut-être, de son travail le plus abouti, dans la mesure où le peintre parvint à combiner harmonieusement le désir de créer une grande fresque décorative et la véracité d’une peinture réalisée en plein air. Le peintre André Masson a défini l’Orangerie comme ” la Chapelle Sixtine de l’impressionnisme “. Qui dit mieux ?

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Les Nymphéas, Musée de l’Orangerie – Crédit photo : Brady Brenot sous licence CC BY-SA 4.0

8. Impression, soleil levant
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Parmi toutes les tableaux exposés par la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs (association fondée en 1873 par Monet, Renoir, Sisley, Pissarro, Degas et Prins), l’Impression, soleil levant de Monet fut l’œuvre qui donna son nom à ce qui, à partir de 1874, serait appelé mouvement impressionniste. La peinture représente une vue du port du Havre à l’aube, dans une scène voilée où chaque objet perd ses contours et, en même temps, ses volumes. Seul le soleil reste ferme et distinct, tel un œil brillant, dans le ciel nébuleux de Monet. L’œuvre conservée au musée Marmottan Monet à Paris illustre bien les traits saillants de cette école picturale révolutionnaire : attention scientifique portée au rendu de la lumière, utilisation de la couleur pour produire des effets d’optique, recours à de nombreux petits coups de pinceau, passion pour les reflets, travail en plein air, et recherche de l’inspiration poétique produite par un contact direct avec la nature.

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Impression, soleil levant

9. La Pointe de la Hève, Sainte-Adresse
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L’importance de l’eau dans la peinture de Monet est déjà évidente dans ses paysages marins réalisés dans les années 60, d’entre lesquels émerge La Pointe de la Hève, Sainte-Adresse. Ce tableau appartenant à la collection impressionniste de la National Gallery de Londres révèle déjà toute l’habileté et les caractéristiques de la peinture de Monet, alors âgé d’à peine vingt-quatre ans. L’on remarque sa capacité à observer et à organiser la composition, ainsi que sa technique particulière, personnelle et bien reconnaissable: nature douce et mélancolique, coups de pinceau vifs et brefs très efficaces pour le rendu des vagues (qui semblent presque bouger sous la petite barque en bois) et, pour la plage, une étendue de nombreux petits cailloux colorés qui parsèment la toile pour former une mosaïque bigarrée.

10. La Grenouillère
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La Grenouillère était un restaurant de bains bien connu et mondain sur la Seine, fréquenté par la bourgeoise parisienne. En 1868, Renoir le choisit comme lieu de prédilection pour ses peintures en plein air et, l’année suivante, Monet le rejoignit. Le résultat de cette session picturale fut la toile intitulée La Grenouillère, aujourd’hui conservée au Metropolitan Museum of Art de New York. Comme dans La rivière (peint en 1967), malgré la présence de figures humaines, Monet se concentre sur le rendu des reflets sur l’eau, à l’aide de coups de pinceau larges et rapides. Si le résultat final fut de très haut niveau, c’est Renoir qui, avec Le Déjeuner des canotiers atteignit l’expression maximale de ce thème : Monet était destiné à s’éloigner de plus en plus de la dimension humaine, pour s’immerger dans celle de la nature.

11. Le palais des Doges, Venise
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Les séries auxquelles Monet s’est consacré sont nombreuses. Côté architecture, à côté de la série des Cathédrales de Rouen, ressort le groupe de peintures représentant les palais de Venise que Monet visita entre 1908 et 1909. Pour le peintre, c’était la ville impressionniste par excellence : des architectures aux profils élégants qui se dessinent et se réfléchissent dans l’eau… que demander de mieux pour ses études ? L’une des plus belles pièces dédiées à ce thème est visible au Brooklyn Museum à New York.

12. Nymphéas et pont japonais
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En 1883, Monet déménage avec sa famille à destination de Giverny, petite commune française de Normandie. Il y restera jusqu’à sa mort et c’est là que sera fondé son petit univers impressionniste, tout de paix et de nature. En 1891, déviant un affluent de la rivière Epte, Monet aménage un étang qu’enjambe un pont japonais. Il n’existe pas de lieu, dans l’histoire de l’art, qui ait été étudié aussi minutieusement que l’étang de Giverny, reproduit sous de multiples angles, dans toutes sortes de variantes. Parmi celles-ci, la toile conservée au Princeton University Art Museum est, avec les Nymphéas du musée de l’Orangerie, l’une des plus fameuses.

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Nymphéas et pont japonais

13. Parlement au coucher du soleil
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Comme Venise, Londres exerça une certaine fascination sur Monet, qui y passa ses hivers de 1899 à 1901. C’est à cette époque qu’il réalisa les séries picturales autour de la Tamise, qui présentent au moins 100 points de vue différents sur le fleuve (certains montrant le pont de Waterloo, d’autres le Parlement vu depuis le St Thomas’ Hospital). La National Gallery of Art à Washington abrite plusieurs œuvres de Monet. En plus de cathédrales, de nymphéas et de divers paysages, on peut y voir le splendide Parlement au coucher du soleil, l’une des plus belles toiles dédiées à ce symbole de l’architecture londonienne.

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Parlement au coucher du soleil

14. La rivière
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Peinte en 1868 et actuellement exposée à l’Art Institute de Chicago, La rivière est une œuvre importante dans la production de Monet. Ici, le monde de l’eau (que l’artiste avait déjà abordé avec ses précédents paysages marins) a subi une transformation décisive, car le protagoniste absolu du tableau est officiellement le reflet. Chaque coup de pinceau sur la toile vise à obtenir le rendu idéal des reflets sur l’eau qui, indéfinis et insaisissables, contribuent à ce que l’image donne une impression d’immédiateté. Il s’agit du premier véritable hommage rendu par Monet à l’instantanéité de la perception.

15. Meules de foin (Coucher de soleil, effet de neige)
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Comme la série des Cathédrales de Rouen, celle des Meules de foin peut être considérée comme une véritable expérience scientifique. De plus, dans ce cas, nous disposons de tant de toiles (dont celle de l’Art Institute de Chicago), dans une multitude de variantes, qui représentent des meules de foin dans différentes conditions d’éclairage, à différents heures de la journée et à divers moments de l’année. La simplicité des formes des sujets représentés permet toutefois à l’artiste de se concentrer, comme jamais auparavant, sur la modulation de la lumière et les effets que celle-ci produit sur les surfaces. Contrairement aux séries dédiées à l’architecture, les Meules de foin sont considérées comme l’un des résultats optimaux obtenus grâce à la communion intime et totale entre Monet et la nature.

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Meules de foin (Coucher de soleil, effet de neige)

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